Arnaud Lesage - Galerie Maubert (27/06/2013)

Photo: Galerie Maubert, 2013

Arnaud Lesage a récemment intégré une photographie du Double Negative de Michael Heizer dans l'un de ses assemblages appartenant à la série des Anatopées. La photographie a été prise au cours de l'un de ses nombreux voyages autour du monde, dont vous trouverez la liste des pays traversés ici. De l'aveu du photographe-plasticien, l'œuvre phare de l'artiste américain l'a profondément marqué, tout comme bien d'autres sculptures négatives réalisées depuis 1968 par ce dernier. Nous sommes très heureux aujourd'hui, parce que nous suivons et soutenons de longue date l'artiste amiénois, de vous annoncer sa première exposition dans l'enceinte d'une galerie parisienne.  Cela se passe jeudi prochain, 27 juin, à la Galerie Maubert. Histoire de patienter, vous pouvez toujours lire cet extrait du communiqué de presse :


—En opérant de façon séquentielle, Arnaud Lesage confère à son oeuvre une dimension plastique qui, formellement et mentalement, s’inscrit dans un héritage conceptuel exigeant. 
Bernard Marcelis, 2005

L’œuvre du photographe s’accorde, par le biais privilégié du paysage, à aborder l’image dans ses dédoublements, ses multiples ou ses répétitions. Plutôt que s’attacher à un sujet ou à un lieu, il fait la part belle à la transformation du réel en signe, et à une transversalité géographique revendiquée. Il se déploie sur différentes séries de principes distincts qui se questionnent et se complètent réciproquement : les Anatopées, les Diplopies, Openings, Windroses, Oxoscapes, Flags...
 

Concernant les Anatopées, qui viennent de faire l’objet d’une parution aux éditions GANG, avec un texte d’Yves Pagés : “Un jour de 1996, j’ai été frappé par une curieuse ressemblance entre deux de mes images d’archives. Toutes deux, bien que prises dans des pays différents, se conformaient à une même structure graphique : une forme verticale placée au centre d’un paysage. A ma préoccupation d’alors, « que photographier ? », ce qui n’était peut-être qu’une coïncidence suggérait cette réponse par l’absurde : le projet de « faire la même image n’importe où dans le monde ». Aussi ces deux images-modèles furent-elles déclinées pour en collecter de nouvelles, axées sur le même principe graphique de cette apparition verticale. Mais en marge des ressemblances attendues, apparaissaient au fil du temps des différences, des décalages, de possibles complémentarités qu’il convenait d’agencer au plus juste. Ainsi se sont élaborés des assemblages de quatre images, offrant au regard de les comparer, au sein d’une disposition justifiée par la forme verticale d’origine.
Le matériau photographique qui génère ces assemblages est une collection de quelques milliers de clichés, sans cesse augmentée par les plus récentes prises de vues. Ainsi, dans le prolongement des derniers voyages se constituent des séquences qui renouvellent la lecture de l’ensemble de la série, en confrontant les plus récentes images aux archives. Un système d’alimentation réciproque fonctionne donc entre prises de vues et réalisations. Aussi ce travail est-il définitivement en cours, suspendu entre l’invraisemblable projet et l’inachevé tangible ; il entrecroise actuellement des clichés réalisés dans une trentaine de pays.

Galerie Maubert 
20 rue Saint-Gilles 75003 Paris  
T/ +33(0)1 44 78 01 79 
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